Création 2020
Pour Serge Aimé Coulibaly, chorégraphe burkinabé-belge, la danse est un engagement social. À travers un
langage puissant et universel, il questionne le monde et partage sa réflexion avec un public international. Si son
inspiration prend ses racines en Afrique, ses influences sont multiples. Aussi, chaque période de création se
déploie aussi bien sur le continent africain qu’en Europe.
Contemporaine, ancrée dans l’émotion, la danse de Serge Aimé Coulibaly est porteuse d’espoir. C’est sous ce
prisme qu’il aborde des thèmes complexes en y insufflant une énergie positive.
Après avoir enquêté sur un soulèvement populaire (Nuit Blanche à Ouagadougou), après avoir exploré ce que
l’engagement pour un monde meilleur exige de l’individu (Kalakuta Republik), après avoir scruté nos regards
dédaigneux sur l’histoire des peuples migrateurs à travers quelques mythes d’origine ouest-africaine (Kirina), dans
WAKATT – création qui se prépare depuis 2018 – Serge Aimé Coulibaly et Magic Malik questionnent le temps
présent.
La réalité mondiale pré-COVID19 offrait déjà assez de nourriture pour ce questionnement :
la peur de l’autre que l’on sent surgir un peu partout, le nationalisme, le terrorisme, les évolutions écologiques
et le mouvement des jeunes pour le climat, la prise de position et de parole des minorités, …
Puis la pandémie et les régulations mondiales afin de la maîtriser n’ont pas seulement influencé l’agenda et
l’économie de la création du spectacle et de sa tournée, ils ont renforcé le questionnement de base : comment
parler du temps présent ?
WAKATT nous présente une humanité en transition. Dans cette œuvre, Serge Aimé Coulibaly se penche sur la
nature de l’être humain, son « instinct naturel » de survie et de se créer un avenir. À l’heure où les murs se
dressent entre les peuples, où les nationalismes se gorgent du rejet de l’autre, où les masques se portent et les
distances s’installent, WAKATT incite à la résistance et à l’ouverture vers un avenir commun et généreux.
« Un avenir qui ne serait pas monstrueux ne serait pas un avenir, ce serait déjà̀un lendemain prévisible, calculable et
Jacques Derrida, 1990.
programmable. Toute expérience ouverte sur l’avenir est préparée ou se prépare à accueillir l’arrivant monstrueux, à l’accueillir c’est-à-dire àaccorder l’hospitalité́ àce qui est absolument étranger, mais aussi, il faut bien le dire, à essayer de le domestiquer, c’est-à-dire à le faire entrer dans la maison, et à lui faire prendre des habitudes, à nous faire prendre de nouvelles habitudes. »
Première Mondiale : Septembre 2020 au Tanzhaus Düsseldorf/Ruhrtriennale (DE) et au Théâtre National Wallonie-Bruxelles (BE)
Concept et mise en scène Serge Aimé Coulibaly
Composition et direction musicale Magic Malik
Création et interprétation Marion Alzieu, Bibata Maiga, Jean-Robert Koudogbo Kiki, Antonia Naouele, Adonis Nebie, Jolie Ngemi, Sayouba
Sigué, Snake, Ahmed Soura, Marco Labellarte
Musiciens Magic Malik Orchestra : Magic Malik (Flûte), Maxime Zampieri (drum), Jean-Luc Lehr (basse)
Dramaturgie Sara Vanderieck
Assistance à la chorégraphie Sayouba Sigué
Scénographie et costumes Catherine Cosme
Création lumière. Giacinto Caponio
Régisseur général Matisse De Groote
Régisseur son Ralph M’Fah-Traoré
Régisseur lumière Hermann Coulibaly
Assistante artistique Hanna El Fakir
Chargée de production Sandra Diris
Direction technique Joris De Bolle
Conseil artistique Thomas Prédour
Coordination Faso Danse Théâtre Lies Martens
Communication Faso Danse Théâtre Sandra Diris
Pré-production Laure Louvat
Production Faso Danse Théâtre
Coproduction Théâtre National Wallonie-Bruxelles (BE), La Biennale de la Danse Lyon (FR), Ruhrtriennale (DE), deSingel
Anvers (BE), Kampnagel Hamburg (DE), Münchner Kammerspiele (DE), Tanzhaus Düsseldorf (DE), Les Théâtres
de la Ville de Luxembourg (LU)
Diffusion Frans Brood Productions
Avec l’aide de Ankata (Bobo Dioulasso, Burkina Faso) et Dreamcity Tunis
Avec l’appui de La communauté Flamande, La Fédération Wallonie-Bruxelles, Wallonie-Bruxelles International
et Le Tax Shelter Belgique